Pourquoi suis-je sensibilisée à la prévention et à l’accompagnement du burn out ?
Parce que « j’y suis passée » et croyez-moi, c’est rude.
Un apprentissage par l’expérience,
les lectures, les rencontres
Et puis, outre mes lectures, apprentissages, je connais des personnes qui ont eu des trajectoires semblables à la mienne, non dans la forme mais dans le fond, et :
- qui n’ont pas su voir les signes alertant,
- qui ont mis ensuite très longtemps à remonter la pente,
- qui, pour la plupart, n’ont pas retrouvé leur forme d’antan.
Hier, je déjeunais avec deux de ces personnes, rencontrées en 2019, dans un « stage pour personnes en burnout ». Le temps a passé, l’une est en poste adapté, l’autre a vu sa reprise de mi-temps thérapeutique refusée pour l’instant. Quant à moi, et bien, malgré une énergie partiellement revenue ainsi qu’une appétence pour de nouveaux projets, je dois dire, si je suis sincère, que non, je ne suis plus la même. Davantage fatigable, moins concentrée sur la durée, sensible à différentes formes de stress, moins confiante dans le monde professionnel, etc, etc.
Le burnout, le vrai dirais-je, car le terme peut parfois être galvaudé, est une véritable dévastation de la personne.
la maladie du siècle
Le burnout, en passe d’être considéré comme LA maladie de ce siècle, se répand dans la société comme une trainée de poudre ou presque. Notre monde moderne, nos précipitations diverses, notre stress, l’injonction à être heureux, réussir, assurer, les différentes pressions, professionnelle, sociale, familiale, l’hyper connexion, la perte de sens, le temps fou passé dans les transports, l’absence de recul, de pause, les activités à fond, le fait de remplir, remplir, remplir sans cesse, tout ceci accumulé sur des années, peut déclencher un burnout.
De ma propre, et très modeste expérience, (expérience dont je me serais bien passée, cela va sans dire), j’ai acquis la conviction que tout le monde n’est pas candidat au burnout. Je connais des personnes autour de moi qui savent suffisamment prendre soin d’elles, qui ont une estime suffisante, pour sentir le danger arriver et dire stop, dire non, partir, changer de job, de contexte, de rythme. Le burnout, on en est responsable aussi. C’est violent de dire ça, non ? et pourtant…
des profils spécifiques ?
Avec le recul, je sais que j’ai pris une part importante dans ce qui m’est arrivé. Tous les indicateurs étaient là pour me dire que j’allais dans le mur, qu’il fallait partir, quitter ce job, pas tant pour le job, mais pour l’atmosphère destructrice qui y régnait et la distorsion entre mes valeurs humaines et sociales et celles des dirigeants. Mais je me croyais forte, ou plutôt, je n’ai jamais pensé que tout ce stress cumulé et supporté, me rongeait petit à petit et allait me rendre malade au point de ne plus être capable de travailler. J’étais persuadée que le stress je pouvais l’encaisser, et même, je dois dire qu’il avait fini par tellement faire partie de moi, qu’il était moi, il était mon habitude, il était ma peau, il était ma douleur glacée, il était mon avenir. Bref, j’étais dans un tunnel dont je ne pouvais sortir seule. Dans une entreprise considérante et organisée on aurait pu (et on aurait dû) m’empêcher de sombrer. Et dans certaines entreprises, souvent les plus grandes, les mieux organisées, on fait désormais de la prévention. Personne n’a intérêt à perdre un collaborateur compétent, personne n’a intérêt à voir partir quelqu’un pour arrêt très long. Et humainement, personne ne devrait être indifférent, mais c’est un autre sujet…
Des secteurs professionnels plus propices
Je travaillais dans le milieu associatif ou la souffrance au travail est extrêmement répandue, mais si peu visible. Il y aurait beaucoup à dire et à écrire sur ce milieu, ou souvent, les élus ne sont pas là pour les bonnes raisons, improvisent du jour au lendemain un rôle d’employeur qu’ils imaginent facile mais dont souvent ils n’ont pas la compétence. Et de fait, dans ce genre d’organisation, la seule possibilité quand on sent les prémices d’un burn out et même quand on sent qu’on est en désaccord avec les valeurs, l’esprit, la façon de traiter les gens, etc, etc, c’est de partir. S’il n’y a pas d’instance en capacité de gérer le problème avec compétence et humanité, il faut fuir. Vite. Ne pas attendre un soutien qui ne viendra pas. Partir, se faire confiance. Si on a tenu c’est qu’on est particulièrement fort. Se le dire et se le redire.
C’est vraiment la première chose à faire, quand on sent les prémices d’un burn out. Le faire diagnostiquer. Se faire accompagner. Se mettre à l’abri.
C’est ce que propose mon programme Solution Prévention : une écoute spécifique, l’analyse du contexte, les éléments de votre personnalité pouvant favoriser la maladie. Envie d’en savoir plus ? Cliquez pour un entretien diagnostic gratuit de 30 minutes.
Annie